Coupe du monde de rugby : Dans cette chapelle landaise, on adore surtout le ballon ovale
Ce mercredi matin, un employé communal de Larrivière-Saint-Savin, dans les Landes s’occupe, un balai à la main, de débarrasser les recoins un peu empoussiérés de la petite chapelle Notre-Dame du rugby. « On rajoute des cierges tous les deux jours en ce moment », commente-t-il, notant aussi une affluence plus marquée qu’en temps normal. Les alentours du site ont été tondus, débroussaillés et le petit édifice a fait l’objet de travaux d’embellissement il y a quelques mois, en prévision de la Coupe du monde de rugby, du 8 septembre au 28 octobre. Elle est particulièrement rutilante pour l’occasion et ce n’est pas un miracle. La ville ne lésine pas sur son entretien car c’est une des perles architecturales de son territoire.
Des bus affrétés pour la Coupe du monde
Environ 15.000 visiteurs, selon les estimations de l’office du tourisme des Landes, viennent fouler chaque année les pavés de la chapelle pour y découvrir les vitraux mêlant la Vierge Marie à des scènes de rugby. Les curieux devraient être un peu plus nombreux cette année, grâce à la Coupe du monde. Des bus seront spécialement affrétés par l’office du Tourisme des Landes pour permettre à ceux qui le souhaitent de venir visiter l’édifice, situé à environ deux heures de route de Bordeaux. L’association des amis de Notre dame du rugby proposera des visites sur place. Son président, Michel Réchède encore très actif dans le club local l’US Grenade, crée en 1966, est incollable sur l’histoire atypique de cet édifice, reconnue par la fédération de Rugby.
« Ici on honore les disparus et les grands blessés du rugby, c’est un lieu de recueillement » , explique-t-il. L’ancienne église en ruine a été entièrement restaurée en 1963, en mémoire de trois jeunes rugbymen de la région, qui ont perdu la vie dans un accident de la route à Dax, cette année-là. Bouleversés par le drame, l’abbé Devert, qui les avait eus comme élèves, et le maire de l’époque, ont entrepris la rénovation de ce qu’il restait de la sacristie, en leur mémoire. Elle sera achevée en 1964. A la demande, des messes peuvent être organisées mais c’est assez rare. « Une équipe basque a souhaité faire une messe après un deuil dans le club, raconte le président de l’association. Ils avaient porté le maillot du disparu, c’était l’ancien président. »
« Ma fille s’est mariée ici ! »
« Il y a des baptêmes, des mariages, ma fille s’est mariée ici, glisse-t-il. Et, un pèlerinage annuel, pour le lundi de Pentecôte, attire de 300 à 400 personnes, venues de toute la France », précise Michel Réchède à Josée et Jean, un couple de Bretons sexagénaires qui a profité de son séjour à Condom pour découvrir les lieux. « On était dans le coin, donc on a voulu voir, racontent-ils. On va regarder tous les matchs de la Coupe du monde, on aime vraiment le rugby, on n’est pas du tout foot ».
Ils admirent les quatre vitraux réalisés par un ancien capitaine du stade Montois qui se détachent sur des murs d’un blanc éclatant et les maillots sous vitrine, accrochés sur le pourtour de la chapelle. On peut y découvrir les maillots de Benoît Dauga, international français et Georges Magendie, pilier de l’équipe de rugby du Racing Club de France mais aussi beaucoup d’anonymes, principalement du Sud-Ouest. Quelques petits bancs sont positionnés devant l’autel, sur lequel des visiteurs laissent des maillots, ou écrivent des mots dans le « livre d’or » de la chapelle.
Des figures du rugby comme Serge Blanco, international français devenu dirigeant sportif et homme d’affaires et Philippe Sella, joueur international français évoluant au poste de trois-quarts centre ont par exemple été invités à venir « communier » dans ce lieu dédié au rugby. Débordée par les dons de maillots et les documents divers, l’association a ouvert il y a une dizaine d’années une salle d’exposition toute proche de la chapelle, où 450 maillots sont mis en valeur. Elle envisage déjà de l’agrandir.
La chapelle est ouverte à tous, les croyants de toutes religions et les non-croyants, tient à souligner Michel Réchède, qui y voit avant tout un lieu de convivialité. Une réplique de Notre Dame du rugby a été construite en Argentine mais pour Michel Rechede, c’est une « pâle copie ». Prétendre qu’une telle chapelle puisse se délocaliser du Sud-Ouest relèverait-il de l’hérésie rugbystique ?
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