Charente-Maritime : l’US Saintes Rugby, une croissance contrariée

Mardi 23 avril, l’US Saintes Rugbyrecevra l’Oscar du mois de la Ligue Nouvelle-Aquitaine. Il honore un parcours sans faute, huit victoires sur huit des équipes A et B au mois de novembre. « Nous faisons beaucoup d’efforts sur la formation. L’équipe senior est alimentée par les jeunes. Cette récompense vaut pour tout le club », commente le président, David Beineix. La dotation en matériel qui va avec…

Mardi 23 avril, l’US Saintes Rugby recevra l’Oscar du mois de la Ligue Nouvelle-Aquitaine. Il honore un parcours sans faute, huit victoires sur huit des équipes A et B au mois de novembre. « Nous faisons beaucoup d’efforts sur la formation. L’équipe senior est alimentée par les jeunes. Cette récompense vaut pour tout le club », commente le président, David Beineix. La dotation en matériel qui va avec l’Oscar sera bienvenue. Le club totalise plus de 500 licenciés, un record historique.

L’école de rugby est passée de 173 licenciés en 2019-2020 à 307 cette saison. Lancée il y a deux ans, la section féminine compte 13 moins de 15 ans et 21 cadettes (moins de 18 ans). Dont Juliette Tribout, repérée parmi les meilleures Françaises, qui a fait un stage à Marcoussis. Il reste difficile de fonder une équipe senior chez les filles, les jeunes quittant souvent Saintes à l’âge des études supérieures. « On progresse de 10 % par an grâce à la qualité de nos encadrants, à la fidélisation des jeunes, aux actions dans les écoles », considère Benoît Patarin, en charge du pôle formation et des relations partenaires.

Il y a aussi 82 licences en seniors, 35 éducateurs, cinq arbitres, une quarantaine de bénévoles, 35 joueurs dans l’équipe de toucher et 36 licences de sport santé, avec la formidable bande des Rocs & Roses, en rémission d’un cancer du sein.

Deux boucliers

Sur le pré, le club a enchaîné des sentiments contrastés. Il a ramené deux boucliers des finales territoriales, dimanche 7 avril. Saintes a battu son rival de Régionale 1, Royan-Saujon, pour le titre de champion du Poitou-Charentes. L’équipe réserve a également triomphé, face à Marans. Le dimanche suivant, patatras. L’équipe A a perdu son quart de finale de Ligue de Nouvelle-Aquitaine face à Pompadour (36-26). Cela douche l’espoir d’une montée en Fédérale 3, l’objectif affiché par David Beineix. Déjà, l’an dernier, l’équipe en bleu et rouge avait échoué tout près du but avec une défaite face à Paris XO en quart de finale du championnat de France.

« Le championnat de Régionale 1 est sacrifié. L’an dernier, il n’y avait que quatre montées pour 50 clubs, et cette année, seulement deux ! », peste le président. Selon lui, le club est structuré pour le niveau du dessus, la Fédérale 3. Il faudrait un budget de 350 000 euros, il n’en est pas loin (280 000 euros, dont près de la moitié dévolue à la formation). Les partenaires suivraient.

Le terrain pas au niveau

Sportivement, la porte est exiguë. Il reste une autre difficulté pour briguer ce niveau, le terrain. Il n’est pas aux normes, et le drainage n’a pas survécu à un chantier de fouilles archéologiques, en 2012. L’hiver, c’est une flaque de boue. « Il va y avoir une réfection partielle entre juin et septembre », indique David Beineix, qui apprécie par ailleurs l’implantation de vestiaires par la Ville, un investissement de 600 000 euros. Ce ne sera pas du luxe avec un accueil aujourd’hui sommaire et un autre terrain, celui de Saint-Rémy, qui sature avec l’explosion du nombre de licenciés.