Rugby (N2) : Cameron Gregory-Ring, le soldat rose de l’US Cognac

Depuis l’été dernier, il fait partie des cadres de l’US Cognac, avec qui il n’a quasiment pas manqué une rencontre. À 28 ans, son parcours…

Depuis l’été dernier, il fait partie des cadres de l’US Cognac, avec qui il n’a quasiment pas manqué une rencontre. À 28 ans, son parcours parle pour lui. Arrivé en France en 2016, il est passé par Mâcon, Bassin d’Arcachon, Châteaurenard, des noms qui fleurent bon les divisions intermédiaires. « Quelqu’un comme lui, qui bourlingue, dans un projet comme celui de l’USC, c’est intéressant », souligne le manager Adrien Buononato. « Il n’est pas perturbé par le changement. C’est un joueur tout-terrain, ce dont on avait besoin. »

Cameron, c’est un peu un travailleur indépendant.

Gregory-Ring s’est installé seul en Charente, comme depuis le début de son périple dans l’Hexagone. « Mon projet est individuel », confirme-t-il. À tel point que c’est lui qui avait démarché Buononato à la fin de la saison dernière ! « Cameron, c’est un peu un travailleur indépendant. C’est lui qui te contacte ! », sourit le manager. « Il est très branché prépa physique, il a toutes ses données avec lui. Il m’avait tout simplement abordé en me demandant si son profil pouvait nous intéresser. »

Le technicien, qui a l’habitude d’utiliser deux demis d’ouverture sur le terrain en position de 10 et 12 (Botica-Seuteni à Oyonnax, Jones-Ugalde au SA XV), a forcément apprécié le profil polyvalent de l’Anglais. « Un joueur très propre ballon en main, pour jouer les duels, faire jouer après lui, il a des courses très précises », détaille l’entraîneur des arrières, Bertrand Cazamayou.

Pas avare d’un bon caramel

Même si sa longueur de jeu au pied, origines anglo-saxonnes obligent, est appréciée, Cameron Gregory-Ring s’est parfaitement adapté à la culture française, un peu plus portée « sur le jeu à la main. C’est le French Flair ! Après, j’aime bien le contact. Des fois, je fais une petite passe sautée mais sinon c’est tout droit ! » Il est un des casseurs de ligne privilégiés de l’équipe cognaçaise avec entre autres le troisième-ligne sud-africain Cody Basson.

Son pouvoir défensif est aussi non négligeable. Pas avare d’un bon caramel, « il sait s’organiser et organiser les autres. C’est un joueur précieux dans notre système », explique Bertrand Cazamayou. Gregory-Ring est un leader qui assume. « On a pas mal de jeunes dans l’équipe, j’essaie d’apporter mon expérience, ce que je connais de ce championnat. »

Et pas seulement, puisque le centre anglais s’est offert depuis deux étés des crochets par la Nouvelle-Zélande, où il a joué dans la province de Waikato. « Je voulais vraiment découvrir comment on y joue au rugby, sans doute le meilleur rugby du monde. »

Des voyages et une aventure sportive que ce passionné de vidéo et de montage partage à sa petite communauté sur les réseaux sociaux (14.000 abonnés sur YouTube) sous forme de vlogs. Histoire de décrire son quotidien, sa manière de vivre le rugby. On attend déjà avec impatience l’épisode sur sa saison pas comme les autres à l’USC.

Enfoncer le clou

Une semaine après l’éclatante victoire au Parc des sports contre le co-leader Rennes (36-20), l’USC peut définitivement assurer son maintien sportif en allant chercher des points sur le terrain de Marmande, également en lutte pour sa survie en N2. Une équipe qui s’était imposée en Charente début décembre (28-31), “qui a une très grosse mêlée, qui met beaucoup de pression sur le porteur de balle et dans les rucks », détaille Adrien Buononato. « Un peu comme nous, c’est une équipe qui connaît des trous d’air, mais qui a un très gros caractère. »