Pour Jean-Maurice Decubber (Vannes), ancien de Barbezieux et Cognac, jouer « à Chanzy, c’est toujours compliqué

Comment se passe votre rééducation…

Comment se passe votre rééducation ?

Jean-Maurice Decubber. Elle se passe très bien, le club a été au top avec moi. Il m’a donné tous les outils nécessaires pour une bonne rééducation. Là je sors de trois semaines à Capbreton où on a bien bossé. J’ai pu reprendre la course

Votre retour sur les terrains est prévu pour quand ?

Ce sera trop juste pour cette année. Je serais à six mois pile quand on va attaquer le bloc des phases finales. Mais entre six et neuf mois le risque de rechute est de 50 %. Je vais reprendre avec le groupe pour préparer la saison prochaine.

Comment s’est passée votre arrivée à Vannes et qu’avez-vous découvert ?

Elle s’est très bien passée. C’était quand même un changement de monde par rapport à Massy où on faisait un peu l’ascenseur entre la Pro D2 et la Nationale. Ici nous avons un centre d’entraînement tout neuf, la cantine le midi, le sauna etc.. Tu sens que tout est fait au niveau des infrastructures pour remplir nos objectifs.

La ville semble vivre pour son équipe de rugby.

Oui, toute la ville commence à tourner autour du rugby. Le stade de La Rabine est toujours plein. Des gens de toute la région viennent au stade. Il y a un vrai engouement de toute une région derrière le club, un peu comme La Rochelle à l’époque.

Vous évoquiez les objectifs de Vannes. Quels sont-ils ?

La montée, c’est l’objectif sur les trois ans. Donc ils ont tout fait pour qu’on puisse monter dans les trois prochaines années. Mais si on monte cette année tant mieux, sinon ce n’est que partie remise. Ce n’est pas un ultimatum de monter cette année mais si on le fait le club sera prêt. Pour en avoir discuté avec les dirigeants et entraîneurs, il pourra assumer une montée en Top 14. Si c’est cette année, tant mieux.

Avant de penser à la montée, il y a ce match à Chanzy demain soir contre le SAXV. Comment l’abordez-vous ?

J’en ai discuté avec les gars. Ils prennent le match très très au sérieux. Le SAXV devait gagner à Grenoble et nous, on a perdu contre eux chez nous. Ça sera un gros match. À Chanzy, c’est toujours compliqué, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui sont venues gagner.

Louper ce déplacement doit être compliqué…

Oui, déjà l’an dernier j’avais loupé le match à Chanzy avec Massy… C’est toujours un moment particulier de revenir jouer dans la région. Ma mère habite Angoulême. Mes anciens coaches sont ici. Quand je viens y jouer c’est une sorte de fierté.

Chanzy, ça vous rappelle des bons souvenirs ?

Oui même si chez les jeunes on jouait au stade des Rochers à Soyaux. En moins de 17 ans, avec Barbezieux on avait battu le SAXV. Il faut dire qu’on avait des très bonnes équipes de jeunes avec Barbezieux.

Vous avez un œil attentif sur vos anciens clubs ?

Oui bien sûr. Barbezieux, c’est quand même énorme de passer de Fédérale 3 à la Fédérale 1, presque au même niveau que Cognac.

Cognac qui connaît des difficultés financières.

J’espère que le club va se sauver parce qu’il y a une vraie culture rugby. Ce serait vraiment dommage qu’il se casse la figure.

Quel regard portez-vous sur le rugby charentais ?

Le rugby charentais se porte bien. Le SAXV est dans le monde pro, Cognac dans le semi-pro et Barbezieux est au plus haut du monde amateur. C’est top mais il faut continuer à bosser.

Quelles sont vos ambitions pour la suite ?

Avec mon parcours un peu atypique je suis déjà très content de me retrouver dans un club comme Vannes qui joue la montée en Top 14. Je suis en contrat ici pour trois saisons, ça m’amènerait jusqu’à 30 ans donc on verra la suite. Déjà ça serait un rêve de jouer en Top 14 avec Vannes. J’espère que les copains iront le chercher cette année sinon ça sera l’année prochaine quand je jouerais.

Ça serait un rêve de jouer en Top 14 avec Vannes