Landes : à Herm, comment le club de rugby renaît de ses cendres
Ils sont comme « Les poneys sauvages », les personnages du roman d’apprentissage de Michel Déon dans lequel on déniche ce genre de phrases : « Les deuils de l’amitié sont bien plus graves que les deuils de la passion. Ils ne guérissent pas. » Pour remède à leur mélancolie et avant que passe leur jeunesse, une bande de copains s’est en effet remise à galoper pour réanimer le club de rugby de l’US Herm lors de cette saison.
Ils sont comme « Les poneys sauvages », les personnages du roman d’apprentissage de Michel Déon dans lequel on déniche ce genre de phrases : « Les deuils de l’amitié sont bien plus graves que les deuils de la passion. Ils ne guérissent pas. » Pour remède à leur mélancolie et avant que passe leur jeunesse, une bande de copains s’est en effet remise à galoper pour réanimer le club de rugby de l’US Herm lors de cette saison.
L’idée a été mise en débat durant une soirée d’ivresse du printemps 2022, entre certains des rugbymen qui avaient « fermé le club » à la fin de la saison 2019, faute d’effectif suffisant. « On s’est retrouvé à aller jouer ailleurs, à s’éparpiller. On s’est dit que cela pourrait être bien d’arriver à se retrouver pour faire une dernière année ensemble », se souvient Antoine Larreyre. Le troisième ligne aile fait partie de la quarantaine de joueurs à avoir pris sa licence pour qu’un sport collectif soit de nouveau pratiqué dans ce village d’un millier d’habitants de l’agglomération dacquoise.
« On s’est dit oui ! Je ne l’aurais pas fait pour quelqu’un d’autre », rappelle Damien Larrieu au moment d’expliquer comment cet ancien rugbyman professionnel de 35 ans se retrouve à jouer et entraîner l’US Herm aux côtés de Romain Villes, 34 ans, et Dimitri Bachelé, 33 ans. Savoir que ces trois-là se sont fréquentés, naguère, dans les équipes de jeunes de l’US Dax, ne suffit pas. Ce dernier, en charge du paquet d’avants hermois, l’admet. « C’est une histoire générationnelle, d’amitié, avec une moyenne d’âge dans l’effectif qui doit dépasser la trentaine. »
Bonnes volontés
Ainsi, à 36 ans, Sébastien Cazelle fait partie de ceux qui ont rechaussé les crampons. « J’ai été recruté par la bande de potes de mon témoin de mariage. » Après six années sans toucher un ballon ovale, l’ailier dacquois a aussi trouvé à l’US Herm le moyen de « jouer une dernière fois avec Clément », son frère cadet, demi de mêlée devenu capitaine de l’équipe des bleu et blanc.
Avec pour objectif initial « d’aligner une équipe tous les dimanches », le club hermois a fait appel à toutes les bonnes volontés et a réussi, non sans difficulté, à obtenir son affiliation pour disputer le championnat territorial de Régional 3. « Le plus petit niveau du monde en rugby », s’amuse Romain Villes.
« C’est une histoire générationnelle, d’amitié, avec une moyenne d’âge dans l’effectif qui doit dépasser la trentaine »
Coprésident de l’US Herm, Jean-Pierre Lacaussade se félicite de cette renaissance, rendue possible grâce à des soutiens prêts à mettre au pot pour constituer un budget d’environ 45 000 euros. « Le moindre déplacement, c’est environ 1 000 euros de bus », souffle-t-il. Le bénévolat joue donc son rôle à plein, avec des dirigeants qui permettent au club de disposer d’équipements de pointe.
Gigot haricot
« De la glace du poissonnier du Grand Mail », versée avec de l’eau dans un conteneur à poubelles, permet aux Hermois de bénéficier de séances de cryothérapie, avec le retour des chaleurs et l’enjeu des phases finales. La diététique est, quant à elle, soignée chaque vendredi soir, sans que l’on sache jusqu’à quel point la garbure, les cœurs de canards, le chevreuil et autres grillades mangés ces derniers mois ont permis à l’US Herm de devenir champion des Landes, contre Narrosse, ce dimanche 2 avril.
On aurait tort de croire que cette histoire hermoise se résume à celle d’une « équipe gigot haricot ». Les copains d’abord, mais le rugby avant tout, savoure Dimitri Bachelé. « Les joueurs ont demandé deux entraînements par semaine, pour s’amuser en match. » Erwan Desroches, pour sa première année de rugby, à 29 ans, reste surpris des qualités de ses partenaires. « Techniquement et physiquement, je ne suis pas encore à leur niveau, j’apprends à leurs côtés. »
Avec une finale de la Ligue régionale à jouer contre Ruffec (16) à Langon (33), ce dimanche 30 avril, puis un parcours en championnat de France à entreprendre dès le dimanche suivant, le plus beau reste à vivre pour l’US Herm. Leur plan de jeu s’inspire de l’intelligence situationnelle chère à Pierre Villepreux. « Pour que la troisième mi-temps soit bonne, il faut que les deux premières se passent bien. »
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